vendredi

Moi, je

Mes philosophes préférés me considèrent peu, me voient comme un divertissement, comme un être qui n’a pas accès au logos et qui ne manie pas le verbe. Ils sont jaloux, tous, car ils ne peuvent créer qu’avec leurs neurones, non pas dans leurs entrailles, tandis que moi, bah ! J’ai le meilleur des deux mondes.

Comme une page blanche ou une cruche je reviens toujours à l’envie d’être rempli. J’aurais préférée être ange, androgyne ou plutôt hermaphrodite. J’ai hâte d’être chose. Une chose qui pose. Je suis une femme, à jarretelle et sous-entendus ; porte-gorges et dentelles mousseuses. Ephémère et mystérieuse, diaphane et commère, comme ma petite fille et mon arrière, arrière grand-mère. Femme-tastique, ordinaire, bi-ped et débonnaire. Avide de changer de rythme, et de trouver le pot aux roses dans le schisme. Fêlée, on le dit, hystérique et implacable. Tireuse d’élite et metteur en table, martelant sa litanie d’ignominies fades, cernée par des cycles et des libres comme l’air, pieds nus, les jambes dans l’herbe, j’incarne la nature.

Elle qui sait, celle qui doit être hobby.

Matriarche et condisciple, maîtresse, étole, moyennant l’ardeur de pôle en pôle, une serrure folle d’une clé. Un brin de comique sous le nez. J’ai croqué la pomme, et alors ? Leur système retors me glorifie. Je collectionne des justifications comme une pie. Tu ne peux pas me con-naître ; je suis déjà passée à la trappe.

De facto mappemonde clignotant

Pères, frères et mes fils tôlés, oncles, cousins et amis germains, ne font pas partie de mes et moi.

Aucun commentaire: